La gestion des risques en parapente

La gestion des risques en parapente commence les pieds au sol, tête reposée. Alors rassurez-vous je ne vais pas vous faire la morale, ni vous dire quoi faire avec votre parapente. J’ai juste envie de vous partager ma vision de la sécurité en parapente. Et comme je le dis au départ, notre sécurité se construit d’abord au sol. Alors voyons comment gérer les risques en parapente.

La gestion des risques en parapente, c’est quoi ?

C’est savoir prendre la bonne décision au bon moment en fonction de notre niveau de compétence.

Mais voilà chaque individu est différent dans son niveau d’engagement en fonction de sa pratique et son expérience. 

Nous ne sommes pas tous capables de décoller en montagne dans des terrains pentus exigus. Comme il n’est pas confortable pour certains pilotes de décoller en vent très fort dans les Alpes du sud. Ou l’inverse, combien de pilotes ne maîtrisent plus le classique dos voile par vent nul ?

Et qu’en est-il des thermiques printaniers ? Sommes-nous tous prêts à la sortie de l’hiver pour nous lancer à l’assaut des ascendances ? 

Décollage technique sur la crête d'une montagne

En fait, il faudrait que chacun d’entre nous fassent preuve de bon sens au bon moment. Et quand je dis bon sens, c’est se demander « suis-je capable ou ai-je les compétences pour voler aujourd’hui, ici, dans ces conditions ». Être capable de répondre seul sans questionner les copains autour. Juste écouter la petite voie au fond de soi qui dit « non je ne le sens pas aujourd’hui, je reste au sol ». Ainsi se dire « j’attends, j’observe l’évolution des conditions et peut-être cela deviendra bon pour moi. Et sinon j’aurai passé un bon moment dehors avec les copains ». Il ne pas céder à la tentation de se dire « j’ai payé une navette et suis monté au déco, alors je vole coûte que coûte ». Il faut savoir renoncer.

Mais pour cela il faut être autonome et savoir analyser.

Savoir analyser et être maitre de ses choix

Vous vous souvenez de la polémique de l’été dernier avec des parapentistes en vol pendant un orage violent autour d’Annecy. Cet événement a jeté un pavé dans la mare en ouvrant des débats sur la gestion des risques en parapente. Mais depuis, combien de parapentistes ont-ils remis en question leur méthode d’analyse météo ? Puis finalement ce n’est pas que ça. C’est aussi l’influence du groupe. Combien de message ai-je déjà vu passer sur des groupes WhatsApp, du genre « ça vole aujourd’hui ? » ou « qui vole où aujourd’hui ? ». Pas sûr que les auteurs de ce genre de message prennent beaucoup de temps pour développer leur analyse et leur choix. Pourtant c’est bien la base. Il faut être capable de décider seul où et quand voler après avoir étudié diverses météos. Ne sommes-nous pas seul accroché aux suspentes de notre parapente ? Combien de pilotes volent en ayant en tête les prévisions du jour, toute la journée et à toutes altitudes ? Vous n’imaginez pas le nombre de parapentistes qui m’ont déjà demandé sur un déco « ça va forcir dans la journée ? ». Comment dois-je répondre sans endosser une quelconque responsabilité quant au fait qu’il se mette en vol ? 

Depuis nos débuts, avec Mika nous avons toujours décidé nous-mêmes si on allait voler ou pas. Alors évidemment nous sommes deux, c’est donc propice aux échanges. Donc j’ai tendance à inciter les pilotes débutants à faire leur propre météo puis solliciter l’avis de pilotes expérimentés. Plutôt que de demander si ça vole, dire « voilà mon analyse pour les jours à venir, je tenterai bien un vol à tel endroit à telle heure, qu’en penses-tu ? 

Balade en vélo, preuve qu'il n'y a pas de bonnes condition pour le parapente

Puis ensuite c’est beaucoup d’observation sur le terrain sans se précipiter. Est-ce que les conditions réelles correspondent aux prévisions ? Ai-je le niveau pour décoller avec cette intensité de vent ? Bref la corrélation des prévisions avec les conditions réelles sur le terrain apporte son lot de surprises et d’apprentissage également. C’est là que la gestion des risques en parapente prend tout son sens. Effectivement c’est le moment crucial de décider de voler ou alors renoncer. Et surtout décider seul sans se laisser influencer par d’autres pilotes en vol.

Avoir conscience de ses compétences

Dans la gestion des risques en parapente, il faut impérativement mettre son égo entre parenthèses. Du moins il faut être honnête avec soi-même. Il en va de sa sécurité et de son espérance de vie. Ne dit-on pas « un bon parapentiste est un vieux parapentiste »? Parfois tout est facile en parapente. Alors on se croit le maitre du ciel. On est capable de tout et on repousse ses limites. Puis un jour allez savoir pourquoi, c’est le bordel. Une brise soutenue et rafaleuse vous arrache et vous retombez lourdement au sol. et vous fait douter de vos compétences.

Je voulais vous partager une expérience des plus désagréables que j’ai subi l’Automne dernier.

Nous faisons escale à Font Romeu avant notre roadtrip parapente en Andalousie. C’est fort en Sud-Ouest, mais cela reste dans notre niveau d’acceptation. Alors on ne perd pas de temps. Quelques locaux s’amusent déjà en dynamique. Mika, toujours bien plus efficace que moi, décolle rapidement. Et moi telle une larve, tout me fait perdre du temps. Le pipi avant de me mettre en vol, grignoter quelque chose, allumer la caméra embarquée. Bref à force de tenter de me mettre à l’aise, le vent a pris des watts. Alors que je tire à peine sur les avants, je me fais arracher puis retour au sol et trainer sur quelques mètres.

Exercices de gonflage en parapente impératif pour accroitre ces compétences

A ce moment-là j’ai honte, j’aimerais trouvé un trou de marmotte et m’enfouir dedans. Finalement je parviens à canaliser mes émotions en faisant de la cohérence cardiaque. Puis j’auto-analyse mes erreurs. Comme dirait Mika, c’est toujours la même chose. Et il a raison. Par vent fort, j’ai systématiquement un temps de retard pour aller vers ma voile. Parfois également par vent de travers pour corriger le gonflage. J’ai des défaillances en gonflage par vent fort et je le sais. Pourtant l’envie de voler est toujours plus forte. Alors ça passe, souvent, mais parfois cela ne passe pas et c’est la douche froide. En 2025 ma gestion des risques en parapente va commencer par l’acceptation de ce manque de compétence. Il me faudra travailler ma concentration et être focus sur l’instant présent. Et je vais faire ce qu’il faut pour progresser en gonflage dans le vent très fort. Et surtout accepter de ne pas voler les jours trop fort pour moi, surtout si cela passe pas le risque d’un incident au décollage.

Se former et progresser pour gérer les risques en parapente

La gestion des risques en parapente passe inéluctablement par un apprentissage progressif des techniques et du mental. Lorsqu’on est en cours de progression, il y a tant de choses à apprendre. De la théorie certes, mais il faut aussi se faire beaucoup d’expérience. Puis il faut tirer des bilans, savoir bien identifier ses points faibles et forts. Certains accepteront leur niveau tel qu’il est. Alors ils choisiront des moments de vol adapté à leur compétence et leurs envies. D’autres pilotes plus ambitieux mettront place un plan d’action pour s’améliorer et aller vers leurs objectifs. C’est toujours bon de repasser entre les mains de professionnels. Ils savent observer, analyser nos façons de piloter et nous corriger si besoin.

Certains parapentistes arrivent à fonctionner en autonomie, avec les copains ou en regardant des vidéos. Pour ma part je trouve que cela a des limites. On peut comprendre des choses devant un écran. Encore faut-il être capable de les réaliser dans le ciel sous son parapente. Mika par exemple, qui débute l’acro en parapente, se fait coacher par Odyssée Parapente. Il préfère prendre son temps et se faire encadrer pour un maximum de sécurité. Et surtout il veut apprendre les gestes précis pour effectuer des manoeuvres propres. Pas question de tirer n’importe comment sur les ficelles et laisser la chance faire le reste.  

J’avoue être rassurée de le savoir entre les mains d’une équipe expérimentée. Après il fera son expérience sur le dur au moment opportun. Mais il continuera son suivi pour valider les manoeuvres les unes après les autres.

Repousser ses limites dans une mesure acceptable

Evidemment qu’il faut repousser ses limites pour progresser en parapente. Mais il faut y aller pas à pas, comme par exemple pour progresser en thermique. On ne va pas directement se mettre en vol dans les Alpes du sud à 13h en Aout. Il y a des paliers à respecter pour une gestion des risques en parapente optimal. Depuis 2 ans nous volons beaucoup à Saint Vincent les forts et sur les crêtes de la Blanche, souvent avec des locaux expérimentés. Notre prudence a toujours bien guidé notre choix d’horaire de vol. A savoir, le matin pour un hike and fly à Dormillouse et à partir de 16h pour tenter un cross sur la Blanche. Petit à petit nous avons décalé l’horaire du matin entre 11 et 12h au Printemps et en Automne d’abord. Puis la confiance grandit. Ce Printemps, mon volume de vol m’a permis de multiplier les allers-retours parfois jusqu’à l’Estrop. En enchainant plusieurs fois le tour de bocal, je ressens l’envie de plus. Pourquoi ne pas tenter de sortir du bocal en décollant au moment opportun. C’est comme ça que je me suis retrouvée à deux reprises à décoller de Dormillouse et Montclar en Aout entre 12 et 13h. Alors ce fut une expérience, qui m’a confirmé que les thermiques du sud peuvent être stratosphériques. 

Une des marges de sécurité, c'est d'être loin du relief

J’avoue avoir vécu un vol où j’ai eu l’impression de mener une bataille pour garder mon aile au-dessus de la tête. Partie en cross avec un groupe de copain, je décide de ne plus les suivre alors qu’ils changent le plan de vol. La plan A était à ma portée, alors que le plan B inconnu pour moi complique grandement les choses. J’ai des étoiles pleins les yeux mais en même temps la peur me gagne car les conditions sont déjà limites pour moi. Et leur option d’itinéraire ne me plait pas car il rajoute des difficultés dont je n’ai pas besoin. Avec le recul, ce jour-là j’ai eu une très bonne analyse individuel sur le vif. Dans la gestion des risques en parapente, lors d’un cross, face à une difficulté il est recommandé de changer de plan pour une option plus facile. 

Finalement est-ce que l’on vole pour se torturer le cerveau et avoir mal au ventre ? Non. Pour ma part je pratique le vol libre pour me faire plaisir et me sentir bien dans le ciel. Alors soit je n’ai pas encore le niveau technique et mental pour voler dans des conditions très soutenues. Soit je n’apprécierais jamais ces aérologies surpuissantes. Pourquoi vouloir faire plus de kilomètres si c’est pour être stressée. Alors que se balader dans le même bocal aux bonnes heures offre un maximum de plaisir ? Je crois que dans ma gestion des risques en parapente, cela va devenir un vraie question. Plaisir ou performance ? 

Sev de retour en cross

Etre toujours au top de sa forme et de sa concentration

Analyse et formation technique c’est OK, on en a parlé. Mais qu’en est-il du corps et de l’esprit d’un pilote affamé de vol ? Et si la gestion des risques en parapente passait avant tout par le mental ? Et ce n’est pas inné de contrôler notre cerveau et nos émotions. Qu’est-ce qui nous passe par la tête parfois et comment cela guide nos choix ? Alors je ne suis pas qualifié pour répondre à cela. Une chose est sûre, il faut effectivement un minimum de forme physique. Impossible de tenir des heures en vol si on est un chamallow sans résistance musculaire. Mais à nouveau tout ceci est relatif à ses objectifs de vol. Par contre quelque soit ses aspirations de vol, il faut un esprit éveillé et focus sur l’instant présent. Pratiquer le parapente ne tolère pas les pensées parasites. Ce n’est pas recommandé de voler si on est mal dans sa tête à cause du travail ou d’un différent familial. N’envisagez jamais le parapente comme un défouloir. Quand ça va mal, il vaut mieux aller courir en forêt et crier bien fort pour évacuer ses émotions négatives. Ensuite une fois détendu et reposé, alors le vol en parapente peut apporter du lâcher-prise

Petit hike and fly du matin pour garder la forme

Mais attention il faut toujours un maximum de concentration. Et pour ma part, je me rend compte que je manque régulièrement de concentration sur certaine phase de vol. Lors du décollage comme je vous l’ai déjà décrit. Puis dernièrement lors d’un SIV où je ne me concentre pas sur les consignes du moniteur en radio. Mon esprit focalise alors sur une action qui m’angoisse particulièrement. J’ai peur de ne pas avoir assez de forces pour décrocher mon aile. Alors je n’écoute pas la radio.  Je pense uniquement à buriner sur les commandes pour percer. Et évidemment je n’entend pas le rappel de l’enchaînement de gestes encore moins les premières consignes. Donc la sentence est irrévocable. Je tire secours et  finis à l’eau pour ma première tentative de décrochage. Cet incident sonne pour moi comme un énorme rappel à l’ordre. Il faut que notre esprit soit concentré à chaque instant durant un vol et sur chaque geste. Comme dans la vie en général, en parapente il faut vivre l’instant présent. Et décider de voler uniquement si on est en bonne santé et reposé.

Faire ce qu’on aime sous son parapente

La gestion des risques en parapente guide souvent nos choix de parapentistes. Nous volons les jours où nous estimons que c’est bon pour nous et non pas pour faire comme les autres. Contrairement à nombreux parapentistes qui se fixent des objectifs annuels, ni Mika ni moi n’appliquons cet usage. Ce que je veux dire c’est que nous ne nous laissons pas influencer par les pratiques des autres. Nous ne volons pas pour échanger des statistiques kilométriques le soir autour d’une bière. Nous ne sommes pas du genre non plus à dire « il faut que je fasse 200h cette année ». Nous volons pour nous sentir bien et en phase avec les éléments. Et nous adorons la découverte de nouveaux sites. C’est en partie ce qui nous fait progresser : nous confronter régulièrement à la nouveauté. Puis nous avons à coeur de progresser en sécurité en limitant nos prises de risque. En fait nous fonctionnons au feeling, nous écoutons nos envies. Et même si la pratique du parapente peut être complexe parfois, notre instinct guide souvent nos choix. Depuis peu Mika a la motivation de se mettre à l’acro. Est-ce qu’il se fixe des objectifs à réussir tel manoeuvre avant telle date ?

L'important en parapente, c'est toujours de se faire plaisir

Non. Pourquoi ? Simplement parce qu’il le fait pour son plaisir, pas pour faire comme les autres. De mon côté je rêve de survoler les montagnes. Alors je vis des expériences à ma manière. Parfois je ressens du plaisir en vol. Voir les montagnes d’en haut m’émeut tout simplement. Je me rend compte que je n’ai pas besoin de faire de grandes distances pour être rempli d’émotion. Mais parfois ça titille d’aller plus loin. Et dans cette quête vers l’inconnu, j’ai eu l’impression parfois de mener un combat. En 2024, j’avoue être allé assez loin dans la bagarre pour en tirer des leçons. Vais-je recommencer ? Surement car c’est très grisant de voler dans des aérologies vivantes. Mais je continuerai à gérer des marges de sécurité au relief énorme comme je le fais actuellement. Et je garde toujours en tête que plus je suis haute plus je suis en sécurité.

Les bons choix au bon moment sans pression

C’est facile à dire et à faire pour Mika et moi qui sommes Freelance Web nomad.  En fait nous avons une liberté infini pour déterminer où et quand voler. Et nous planifions notre travail en partie en fonction de la météo. Alors nous profitons de créneau de vol sain quelques soit le jour de la semaine. Donc c’est avec sérénité que nous faisons nos choix, sans pression de temps. Si nous avons un doute, alors c’est sans frustration que nous remettons à plus tard. Effectivement nous avons énormément d’opportunité de pratiquer le parapente. Alors il est évident et sécurisant pour nous de choisir les conditions les plus saines. Le fait d’avoir du temps rend cet état d’esprit naturel. Finalement nous prenons le temps de vivre au quotidien. Et l’activité parapente n’est pas vitale. C’est une passion débordante mais elle ne mérites pas de risquer sa vie. Savoir renoncer, c’est prendre soin de soi. Cela évite des frayeurs qui impacteraient le mental durablement. Choisir de voler dans de bonnes conditions à son niveau, c’est s’assurer de prendre plaisir. Car le parapente c’est du kiff avant tout. A nouveau chacun sa vision de cette activité. Certaines élites ou compétiteurs tiendront sans doute un discours autour du dépassement de soi. Mais où mettent-ils la gestion des risques en parapente ? Certainement pas au même niveau que vous et moi. Alors vous n’avez certainement pas autant de liberté que nous pour choisir vos moments de vol. Mais n’oubliez pas, le parapente ce n’est pas vital. C’est juste une passion incroyable qui doit procurer du plaisir. Pratiquez le parapente à votre manière en écoutant votre coeur. 

Voilà quelques réflexions sur la gestion des risques en parapente que nous avions à coeur de vous partager. Nous volons très régulièrement sur des sites variés et pensons être raisonnable dans nos choix. Pourtant nous ne sommes pas infaillibles et apprécions les échanges d’expérience. 

Nous avons tous des vécus, des ressentis, et des progressions différentes. Alors je compte sur vous pour nous partager un peu de vos pensées et comment vous gérer vos choix de pilotes pour minimiser les risques.

Cet article a 8 commentaires

  1. SILVE

    Superbe analyse… que je partage complètement !
    Le pilote (avec ses intuitions pas nécessairement irréalistes…) est le seul maître à bord (et, surtout, seul quand il se fracasse !…). Quand une petite voix lui demande « decollerais-tu seul ici dans ces conditions ? » et qu’il connaît la réponse, aucun encadrement (quel que soit sa compétence, réelle ou supposée) ni exemple de l’instant precedent ne devrait primer : si c’est non, c’est non !
    Il progresse probablement plus en renonçant qu’en repoussant deraisonnablement ses limites .
    Expérience (douloureuse…) vécue qui restera ancrée en moi jusqu’à la fin de mes jours

    1. sev

      Merci Jean-Marie pour ton message. Effectivement pour progresser il faut repousser ses limites mais toute la difficulté est de doser. Il s’agit de bien se connaitre et admettre ses compétences comme ses failles. Après il ne faut pas être influençable, ne pas se comparer aux autres. C’est pas parce que les autres volent, qu’il faut voler coute que coute. Bon c’est facile à écrire, mais que nous fera faire notre cerveau la prochaine fois qu’on sera sur un déco?
      Amicalement
      Sev

      1. Filovent73

        très chouette analyse !
        C’est vrai qu’à certains moments de notre evolution, il faut s’écouter.
        A mon 140eme vol, j’ai renoncé pour la première fois a décoller.
        j’étais très serein et claire que c’était la bonne décision !
        pourtant, je dirais que j’ai autant appris des stages que de mes conneries !
        un 30eme vol a 2800m à moitié dans le nuage…
        Je sens maintenant que la maturité avance dans mon esprit (merci à la vie qu’il ne me soit jamais rien arrivé !).
        tu résume très bien tout cela et c’est toujours agréable de se poser les bonnes questions, seul, avec tout les paramètres objectifs et subjectifs.

        1. sev

          Merci pour ton partage d’expérience!
          Effectivement on progresse énormément en développement son autonomie en prenant ses propres décisions…même si parfois on frôle les limites, c’est en les repoussant de façon raisonnable qu’on avance dans cette activité magique qu’est le parapente!
          Bons vols à toi

  2. LERIQUE Francoise

    Bien vu et bien écrit ! Je partage complètement ta vision de la gestion des risques.

    1. sev

      Merci Françoise pour ces quelques mots. J’ai également apprécié l’échange que nous avions eu concernant ma tentative de décrochage en SIV, peut-être prématuré et pas forcément adapté à ce que j’aspire à faire dans le ciel! Bref je vais continuer à prendre mon temps, m’armer techniquement pas à pas, et surtout bien choisir les créneaux de vol…J’aspire à voler le plus longtemps possible comme tu le fais, et surtout y prendre plaisir!
      Sev

  3. Muller

    Hello, Merci pour ton article sev , ça m’a un peu ouvert les yeux sur les différences d’engagement entre ma copine et moi et ce qu’on recherche elle et moi dans le vol :)..

    ça me permet de me remettre en question et d’éviter qu’elle se fasse peur en essayant de me suivre

    a+

    1. sev

      Salut Julien, bravo ça fait plaisir de lire que l’article t’amène à te poser des questions. Effectivement il est important que tu acceptes que Nadège ne progresse pas de la même manière que toi. Il faut lui laisser faire ses choix et prendre le temps de progresser en se faisant plaisir. Tes limites ne sont forcément pas les même qu’elle, tu ne peux donc pas lui imposer ta gestion des risques.
      Au plaisir de voler avec vous deux cette année !
      Sev

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