CHANGER DE VIE AVANT 50 ANS

Cela commence par la crise de la quarantaine. D’abord il y a la remise en question, on fait le point sur sa vie professionnelle ou personnelle. Cela prend du temps. Puis vient le bilan de compétence pour faire une rétrospection de sa carrière professionnelle. A partir de là, on décide de changer de vie avant 50 ans, de métier ou d’évoluer dans ce dernier. Pour tout vous dire, j’ai traversé ces deux phases à la suite de ce bilan. Il en ressortait une passion pour les activités de montagne et du tourisme. Mais soyons réaliste,  devenir guide de haute montagne à plus de quarante ans est peine perdue. Pour vous aussi les questions et doutes se bousculent dans votre esprit. Alors inspirez-vous de notre cheminement pour booster la confiance en soi nécessaire au passage à l’acte.

Comment s’y prendre

Je décide donc de reprendre les études pour devenir ingénieur pensant évoluer au sein de mon entreprise. Ainsi, je sacrifie une bonne partie de mes soirées et de mes week-ends pour me remettre à niveau et intégrer une formation continue. Au terme de ce cursus, je dois m’absenter pendant 18 mois de mon entreprise pour un congé individuel de formation. Mais voilà que tout s’écroule, mon employeur refuse cette absence jugée préjudiciable à l’entreprise. Ce n’est pas encore là que je vais changer de vie. Personne n’est irremplaçable. Sur le moment, la pilule ne passe pas. Mais je me raccroche aux passions partagées avec Sev : les voyages et le ski de randonnée. 

 

Pour autant je ne me laisse pas vaincu et sais que j’ai besoin d’autre chose, besoin de changement. Je lis beaucoup de livres sur le développement personnel, l’entreprenariat et la finance. D’ailleurs si vous deviez en lire un seul, dévorez le personal MBA de Josh KAUFMAN. J’occupe mon esprit et développe des compétences. Je fais des MOOC, ce sont des cours en ligne le plus souvent gratuit et qui donnent des certificats d’aptitudes.

Puis viennent les podcasts, un nouveau média faisant office d’émission de radio. Alors je découvre des interviews de personne qui ont changé de vie. Ces histoires personnelles m’ouvrent les yeux sur mes propres capacités. Si on croit en soi, tout devient possible. Cela devient un rituel quotidien que j’écoute au travail. A vrai dire cela m’évade de cette routine professionnelle asphyxiante. Et surtout, à nouveau je sais que je peux devenir maitre de mon avenir. Je constitue une playlist sur le sport, le développement personnel et la finance. Certains vont me bouleverser et faire basculer ma façon de penser. Je vous conseille vivement l’écoute du podcast de Tony, une vie de liberté. En fait vous retrouvez tout ce qui fait aller de l’avant: mindset, développement personnel, dépassement de soi dans le sport, équilibrage alimentaire. Un vrai booster mental à offrir à votre esprit pour votre bien-être.

Je prends littéralement conscience que nous vivons dans un monde de leurres.

La réalité

Dans les circonstances actuelles, on doit travailler et cotiser sans interruption pendant 42 ans pour espérer toucher 60% de son dernier salaire. Cela dépend également de votre date de naissance et de votre régime de cotisation. La France est la championne du monde de ce type paradoxe par manque de courage politique.

 

Donc maintenant, si vous finissez vos études à 24 ans, vous aurez votre retraite à 66 ans sans accident de carrière professionnelle. Notre société nous pousse à faire des études pour être sûr de trouver un bon emploi. De surcroît, il ne faut pas se leurrer, le marché du travail est tendu et en perpétuel changement. Depuis l’avènement du digital et autre intelligence artificielle un pan entier de métier va changer ou disparaitre. Les nouvelles générations seront amenées à changer de vie plusieurs fois au cours de leur carrière, de région ou de métier.

Mais voilà, il y a quelque chose dont personne ne parle, l’espérance de vie en bonne santé. Je vous invite à lire l’article sur les 5 piliers pour être en bonne santé.

Nuage de mots

Notre prise de conscience

Les géants américains et chinois trustent la révolution digitale. Effectivement ils ne sont pas sclérosés par une administration poussive.  Au final, notre consommation a un impact environnemental désastreux du fait de nos importations excessives. En résumé, les français consomment mal mais ils consomment. On leur fait croire que pour être heureux, il faut acheter. Cela passe par des biens inutiles qui s’entassent au gré des modes. Mais pour toucher du doigt ces songes, ils sont prêts à s’endetter. Ainsi, le temps passe et les dettes s’accumulent sans se rendre compte de rien. Certains passent à côté de leur vie. Ils vivent les rêves des autres par écrans interposés.

Il faut gagner plus d’argent pour une plus grande maison et pour une plus grosse voiture. Donner l’apparence d’être heureux en affichant ses derniers achats à l’entourage. S’offrir l’évasion de vacances lointaines pendant 5 semaines pour an au prix de 47 semaines dans un job toxique. Au final, l’engrenage est sans fin car consommer ne rend pas heureux.

Comprendre son pourquoi et vivre sa vie rapproche du bonheur.

Notre réflexion

A partir de ce postulat, comment changer de vie pour la rendre meilleure ? Etant proche de la cinquantaine, démissionner et retrouver un nouveau job dans l’industrie semble compliqué. En France à cet âge, se faire embaucher devient délicat à cause de stigmas bien ancrés. Premièrement, notre expérience coûte cher. Deuxièmement le changement et l’adaptation se vivent parfois mal. Enfin à moyen terme il y a le risque de répéter le même schéma toxique. 

Et si la solution venait d’un changement radical de milieu professionnel. Finalement je crois toujours fermement au fruit du travail. Constamment à la recherche d’apprentissage et d’énergie à revendre. Vivre de son travail, le meilleur leitmotiv. Sev et moi, nous avons projeté d’investir dans un commerce en franchise. A bien y réfléchir, cela aurait pu marcher. Notre capacité de travail et notre organisation parfaitement réparti aurait peut-être eu son succès. Mais en y réfléchissant et en mettant en balance notre souhait de nouvelle vie, cela sacrifiait beaucoup de temps de liberté.

Il fallait trouver une solution nous offrant plus de liberté et la possibilité de vivre de notre travail. En premier lieu la priorité est de travailler avec des gens dont nous partageons les valeurs. Puis il faut mettre également nos passions dans la balance. La photographie, les voyages et le sport ainsi que la bonne chaire. En un mot, la vie. En partant de ce postulat, de nombreuses pistes de réflexions s’ouvrent à nous.

De votre côté, posez-vous les bonnes questions. Quel est mon pourquoi? Est-ce que je veux travailler plus pour gagner plus ? Ou plutôt travailler différemment pour vivre mieux ? Qu’est-ce que j’aime faire ? Quelles sont les activités qui me comblent et me donnent le sourire ? Quelles sont les personnes avec lesquelles je me sens bien ? Lesquelles sont toxiques ?

La révélation

Je crois que c’est dans un podcast que m’est venue l’idée. C’est la première fois que j’entend le terme de nomade digital. A première vue, des personnes travaillent à distance derrière un ordinateur, le télétravail. Ils vendent leurs compétences et cela quelque soit leur situation géographique. L’ère du numérique et de la dématérialisation nous inonde. Internet a envahi la planète. De ce postulat, on travaille en fonction de son besoin et à son rythme. En bref on se fait son propre emploi du temps. En conclusion, on est son propre patron.

A partir de là, j’ai commencé  à regarder tous le panel des métiers associés à ce mouvement.

De façon méthodique, j’ai constitué une liste non exhaustive. Et après réflexion, j’ai posé mon dévolue sur le développement web. Avant tout, l’aspect technique m’a intéressé ainsi que le défi d’un virage à 180 degré. Les outils d’aujourd’hui ainsi que l’accès aux formations facilitent l’apprentissage. Quand à Sev, elle s’occupera de la rédaction web et des réseaux sociaux.

En parallèle, depuis 2020 nous avons relevé le défi de voler en parapente. Cette activité énergivore en apprentissage dépend de conditions météorologiques rarement optimales en Franche-Comté. C’est pourquoi nous sillonnons les routes françaises à la quête de l’aérologie idéale. Raison de plus pour changer de vie afin de s’offrir du temps pour assouvir cette nouvelle passion. Et de temps en temps nous nous accordons des temps de travail dans des espace de coworking ou chambres d’hôtes comme celui-ci.

Journée de nomade digitale dans un espace de coworking
Journée de travail au domaine du Kellen

Notre décision

Ainsi pendant cinq mois nous nous sommes formés le soir après notre travail. En prenant bien soin d’utiliser nos CPF, une sorte de crédit pour la formation. Sev a suivi un cursus Stratégie marketing digital, et la rédaction web. Puis une formation sur l’utilisation à bon escient des réseaux sociaux tel que Facebook et Instagram. Autant dire que c’était un condensé de nouvelles informations.

 

Pour ma part j’ai suivi une formation sur WordPress, en Webdesign ainsi qu’un complément sur WooCommerce pour réaliser des sites . Ainsi tous deux nous seront complémentaires dans le but de répondre au plus grand nombre.

Au partir de là, nous avons demander à notre employeur une rupture de contrat conventionnel. Ce dernier a accepté avec pour contrepartie la formation de notre relève. Effectivement, nous faisons des métiers méconnus à l’apprentissage long et exigeant beaucoup d’abnégation. De surcroît, ce ne fut pas une tâche aisée de recruter des candidats aux bonnes aptitudes manuelles. Finalement nous les avons accompagner durant un an  jusqu’au passage de flambeau.

Aujourd’hui, nous avons quitté notre travail, nous bénéficions des indemnités de chômage. En définitive, le Pôle Emploi nous accompagne dans la création de notre entreprise. Notre reconversion professionnelle prend forme progressivement. Comme quoi, on peut dire merci à notre système sociale et ces prestations. Nous aspirons a exercer ces nouveaux métier en allant à la rencontre d’artisans et de producteurs de produits locaux dans un premier temps en France et plus loin peut-être plus tard…

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