premier vol autonome en parapente
Quelle libération et quelle fierté j’ai senti en franchissant le pas du premier vol autonome en parapente. Fini la petite voix du moniteur dans la radio. Seul maitre à bord de ma sellette sous l’aile, glissant dans l’air en silence. Une véritable communion avec la nature. Je vous partage dans ce récit l’ascenseur émotionnel vécu lors de cet instant suspendu seul au décollage. Ah ce merveilleux rêve d’Icare. Se sentir léger et vivant, lâcher prise, contempler, humer l’air. Encore faut-il franchir le pas. Entre stress et dépassement de soi, l’engagement personnel nécessite une lucidité à la hauteur de ce rêve.
Après l’article sur Apprendre à voler en parapente, vivez ce récit de mon premier vol autonome en parapente avec conseils et émotions fortes garanties !
Le jour de notre premier vol autonome
Quelques jours après notre retour de stage progression en Provence, on s’impatiente déjà de voler. Avec 29 vols à notre compteur, l’addiction est déjà bien réelle. Cependant on a en tête les recommandations de tous nos instructeurs pour notre premier vol. Un débutant doit voler sur site connu, en air calme le matin ou en fin d’après-midi. En premier lieu il faut toujours prendre le temps d’aller à l’atterrissage. Cela permet de prendre des conseils auprès des volants locaux et d’organiser des navettes. Mais surtout on analyse les conditions du moment, vent laminaire ou rafaleux, fort ou faible. Cela conditionne la perte d’altitude et la prise de terrain. Et surtout on repère le manche à air. C’est très utile en vol de savoir où porter notre regard alors que l’on approche du terrain. Dans un deuxième temps, on va au décollage. Si et seulement si les conditions de vent acceptent un débutant oisillon parapentiste.
Donc on surveille sans cesse l’aérologie sur le site du Fort Planoise à Besançon. C’est là que nous avons fait notre stage initiation. Nous connaissons les plans de vols pour chaque site. La prise de terrain pour atterrir n’a plus de secrets pour nous. Qui plus est, c’est une piste d’atterrissage pour Boeing comme dirait les parapentistes aguerris. On tourne en boucle entre Windy, Météo-parapente, Vélivole, Spotair. Nos instructeurs nous ont appris à exploiter les informations de ces sites météo. Toutefois pas moyen de voler à Besançon ce weekend, c’est trop fort pour nous. Décidément cette activité va vraiment développer notre patience. Ce ne sera pas où on veut, quand on veut. Mais plutôt quand Eole voudra bien de nous.
Certes on prône la sécurité avant tout, mais nous ne nous avouons pas vaincu. On jette un œil aux prévisions au Mont Poupet. Après tout, ce site se trouve à 45 minutes de la maison. De plus c’est une magnifique région au milieu des forêts et de la nature jurassienne. Qui plus est on pourra se détendre aux termes Salins-les-Bains après le vol. Action, plaisir et bien-être, tout ce qu’on aime. Alors devinez quoi ? Comble du bonheur, les prévisions tournent en notre faveur pour notre vol autonome au Poupet. On veut y croire ce vendredi soir en vérifiant une dernière fois. Alors on prépare nos affaires et c’est parti pour un week-end Vanlife parapente dans le Jura à Salins-les-Bains.
Motivé comme jamais, on arrive au parking à 8h. Il n’y a pas âmes qui vivent près de l’école de parapente, personne sur le parking. Dommage, on aurait aimé glaner quelques conseils de dernières minutes. Demander comme faire la prise de terrain pour l’atterrissage, par exemple.
Du coup, on passe 10 minutes seuls à l’atterrissage et on observe. On identifie les obstacles et repérons les manches à air. On visualise où perdre l’altitude, et décidons d’une prise de terrain en U. On répète l’un à l’autre cette prise de terrain pour être sûr de bien l’assimilé. Allez, on se motive, direction le décollage.
Montée au décollage
Avec 13 kilos de matos sur le dos, on attaque notre premier Hike and Fly. Finalement double objectif pour ce grand jour : premier vol autonome complètement seul et premier marche et vol. Sev et Mika ne font jamais les choses à moitié pour une double dose de plaisir.
9h, la montée est étrangement silencieuse. Est-ce l’absence d’autres parapentistes randonneurs ou notre extrême concentration ? Je pense que vous devinez la réponse. Plus on monte, plus je sens le stress nouant mon ventre. Fort heureusement cela n’impacte pas les jambes. On randonne à la limite de l’apnée avec le cerveau bouillonnant d’activité. Je visualise des décollages en boucle dans ma tête. Je me vois en train de faire les gestuelles du décollage dos voile. C’est le seul que je maitrise pour l’instant. Je pense aux magnifiques vols qu’on a vécus aux Baronnies. Pourtant cela ne me relaxe pas. Ça monte raide, efficacement et en moins de trente minutes on arrive au décollage Nord. Non seulement je suis en nage, mais désormais un mélange d’excitation-stress brouille mon esprit.
9h30, personne au décollage et pas un brin de vent. Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Samedi matin mi-Aout, une nuée de parapentistes devraient-être en train de faire leur prévol. Est-ce qu’on s’est complètement planté côté prévision ? Tout cela ne présage rien de rassurant. J’ai déjà mal au vente, il faut que j’aille me cacher dans les bois pour me vider. Zut, mon PTV va s’alléger ! Quoique ça m’arrange je crois, les réactions de ma voile seront plus douces. Je sais plus, d’un coup tout se mélange à nouveau dans ma tête. J’intellectualise trop alors qu’il va falloir que je me concentre sur mes ressentis.
10h, Mika trépigne, il fait des allers-retours entre le décollage Nord et le Sud-ouest. Mais rien de mieux par là-bas, même la flammèche semble figée. En l’attendant j’ai adopté la position du yogi au bord du décollage et tend le nez dans l’espoir de sentir un frémissement de brise. Une voiture arrive sur le parking vers l’atterrissage. La personne sort un gros sac à dos du coffre, s’engage sur le sentier de montée.
10h30, un marseillais en vacances dans la région vient de nous rejoindre. Il a pu discuter avec les gérants de l’école de de parapente, qui lui ont effectivement indiqué que le vent serait très faible jusqu’en fin de matinée. L’heure tourne, on a en tête qu’il ne faut pas que l’on vole près de midi à cause des thermiques.
11h, un van arrive près du déco et déverse une grosse poignée de volants. Et quel soulagement de voir parmi eux Seb, l’un de nos moniteurs du stage initiation. Il nous rassure, trouve les bons mots et nous conseille d’aller au décollage Sud-Ouest. Autant vous dire qu’on a suivi le conseil et le marseillais a fait de même. Effectivement on commence à sentir une petite brise qui rentre bien dans l’axe. La pression monte, c’est le moment où jamais. Finalement, c’est moins de pression d’être presque seul au décollage pour notre premier vol autonome.
Décollage pour le premier vol autonome
11h15, On s’est mis d’accord avec le marseillais pour décoller avant lui. Mika se prépare pour s’élancer le premier. De mon côté, j’étale avec le plus de sérénité possible ma belle voile Alpha 6 de chez Advance. Les mains tremblent, les pulsations cardiaques s’emballent et j’ai à nouveau le ventre noué.
Après avoir réalisé la prévol, je mets ma voile en bouchon et m’approche de Mika qui est prêt. Une respiration profonde pour me détendre. A peine le temps de sortir mon téléphone que Mika a déjà franchi le pas, il a décollé seul et vole face à la plaine Jurassienne. Je suis émue de ce moment magique et me remet rapidement dans ma bulle pour me préparer à mon tour.
11h30, je prends à mon tour place sur l’aire de décollage. Mon aile étalée, je démêle avec attention les suspentes. J’ai du mal à être concentrée car je ne peux m’empêcher de garder un œil sur Mika. En définitive, le marseillais me confirme qu’il a posé sans problème. Cette info me donne un booster de confiance en moi, une adrénaline d’onde positive me remplit, c’est le moment.
11H33, Je mets mes bras en W, tend les suspentes et lance la course. La voile monte bien dans l’axe, je temporise, vérifie la voile, c’est OK, buste en avant dans la ventrale, regard sur le cap et c’est parti. Mon cœur bat la chamade alors que mes pieds décollent du sol, je crois rêver. Je vole !
11h35, je garde en vue l’attéro pour m’y rendre directement. La masse d’air me rappelle qu’il est déjà bien tard pour de jeunes oisillons. Ça secoue ! Faut dire il fait bien chaud et on vole au-dessus de champs de blé fauchés. Je ne panique pas, garde bras haut et suis mon cap avec la prise de terrain en tête. J’observe Mika qui plie sa voile dans un coin de l’attéro.
11H37, à l’approche du terrain, je vois ou je dois faire une perte d’altitude. En bonne élève, j’adapte mon régime de vol. Commande vers les basses vitesses, j’enchaine des virages assez serrés en crabe et fait de grand S. J’arrive à contrôler mes trajectoires mais ça secoue pas mal. Face au vent je descends correctement, mais vent dans le dos je remonte fort et vite. Quelle ironie quand l’objectif est de poser. Malgré cela je ne panique pas, continue mes virages en gardant en vue l’attéro. J’ai des doutes sur ma hauteur sol, est-ce le bon moment pour aller atterrir ? Et il y a cet arbre et la clôture barbelée comme obstacle. Trop de hauteur j’évite tous les obstacles, pas assez de hauteur ça va faire mal.
11H38, Dernier regard sur les manches à air. Mais qu’est-ce qui se passe, pas un seul dans la même direction. Ohlala que faire? Ah mais oui j’avais un fort vent de Nord pendant ma perte d’altitude, je vais me fier à cette direction pour poser face vent. C’est décidé, j’y vais et me met en branche vent arrière. Mais que ça va vite, j’ai l’impression que cela s’est intensifié. A peine le temps de dire ouf, je longe le terrain et vais devoir me mettre en étape de base. A mon habitude, je vire trop dynamique à cause de la brutalité sur la commande. Et c’est parti pour le roulis, je ne maitrise plus grand chose et vois le sol se rapprocher. Je vire à nouveau pour me présenter en finale toujours avec ce satané roulis. Une petit voix me dit « ne panique pas et garde de la vitesse ». Je fixe mon point d’aboutissement, ça va ultra vite, ou plutôt l’inverse le vent de face me stoppe littéralement. Ma vitesse horizontale est proche de zéro alors que ma vitesse verticale me semble vertigineuse. Et comme par automatisme à une hauteur me semblant suffisamment proche du sol, je commence à freiner. Mais je sens une ressource qui m’écarte du sol. Décidément mes pieds ne veulent pas retoucher le sol. Comme j’ai de la marge devant moi, je ne bouge pas les commandes. Le tangage se calme et je peux mettre freins sous les fesses. Ma voile reste encore quelques instants gonflés au-dessus de moi, le temps que je me retourne et l’affale délicatement.
11h39, J’expire un grand coup et explose de rire. Je l’ai fait ce vol solo, j’ai réussi à franchir le pas seule pour ce magnifique plouf de 6 minutes. Quelle sensation d’aboutissement et de satisfaction d’avoir réussi mon premier vol autonome en parapente. La nervosité et la concentration durant le vol se transforme en bonheur. J’exulte, je déborde de joie alors que Mika me saute dans les bras. C’est peut-être la deuxième plus grosse émotion forte que l’on ait ressenti. La première étant au Népal en atteignant le Gokyo Peak alors que l’Everest s’est offert à nos yeux ébahis.
Passé le rire, des larmes d’émotions me montent aux yeux. Un véritable dépassement de soi cette aventure d’apprendre le parapente. Mais qu’est-ce que c’est bon de se sentir vivant, de sentir les éléments de la nature accompagné notre corps durant le vol. Et surtout qu’est-ce que c’est bon de voler seul sans la petite voix du moniteur dans la radio.
Epilogue
Dans l’euphorie on s’apprêtait à remonter faire un vol. Puis on a tout de même réalisé que ce premier vol ne remplissait déjà pas les conditions conseillées pour les débutants. Notre premier vol autonome a eu lieu sur site inconnu. Et oui, rien ne vaut l’aventure de la découverte. Et on n’a pas fait les choses à moitié, décollage à presque midi un 15 Août avec des thermiques déjà bien réveillé ! Bref ce jour-là on attendra 18h pour faire notre deuxième vol dans un air calme et serein.
Conseils de Sev et Mika pour vivre sereinement le rêve d’Icare
Commencez par un stage initiation
Mika et moi avons débuté notre apprentissage du parapente fin Mai 2020, post-confinement. Un besoin irrépressible de prendre un grand bol d’air. Coup de bol, il reste de la place pour un stage initiation à Besançon chez Bison Vole. Pratique puisque l’on n’a pas le droit de faire plus de 100 km et que nous habitons Besançon. Bref expérience validée, sensation topissime et déjà 8 grand vols !
Sur les conseils de nos moniteurs Alban et Seb, on a constitué un petit groupe WhatsApp entre élèves de notre stage initiation. C’est un bon moyen de s’entraider entre débutants, créer des liens et s’organiser des navettes pour optimiser les trajets attéro-déco. Au-delà d’aller voler, on a convaincu tout le monde de l’intérêt de faire du gonflage. C’est la base disent tous les parapentistes aguerris. Savoir piloter son aile au sol permet d’être instinctif en vol.
Achetez votre propre matériel
Naturellement tout comme on s’est formé en local, on achète également en local. Adressez-vous à votre école de parapente, et achetez le matériel que vous avez utilisé durant vos stages. Entre le matériel d’occasion ou de bons plans, vous trouverez votre bonheur. De notre côté, on a fait confiance à Eric Chauvin de l’école du Mont Poupet à Saint-Thiébaud dans le Jura. Et franchement on a passé un super moment avec lui. On a pu essayer pleins de sellettes sur le portique. C’est impressionnant comment d’un modèle à l’autre, on rentre et on sort plus facilement. Bref on a craqué pour un équipement complet Advance avec la voile débutant Alpha 6.
Faites un maximum de gonflage au sol
C’est la base et c’est la manière la plus efficace d’acquérir un bon ressenti sous la voile. Vous ferez vos séances sur un atterrissage proche de chez vous ou un terrain plat dégagé de tout obstacles. Cela vous permettra de rencontrer d’autres parapentistes jamais avares en conseils. Pour notre part, les afterworks de Juin et Juillet 2020 se sont transformés en séances gonflage à l’atterrissage de Besançon. C’est le point de rendez-vous des navettes des volants qui s’apprêtent à aller au décollage. On a rapidement sympathisé avec le noyau dur du club Besançon vol libre. Des personnes bienveillantes et généreuses en conseils. Que de bonheur et de partage ce monde du parapente !
Validez le brevet initial
Enchainez un stage progression vous permettra de cumuler des vols et prendre de l’assurance. Ainsi vous validez le brevet initial qui atteste que vous êtes capable de voler seul sur site connu en air calme.
C’est dans ce but que l’on s’est offert deux stages progressions fin Juillet en Provence à l’école de parapente des Baronnies. Quel bonheur de voler en Provence dans cette ambiance chaleureuse au doux parfum de lavande. Camp de base à Mévouillon, un véritable coup de cœur. Un havre de paix pour amoureux de la nature et du parapente. Pleins de spot à portée d’aile et avec toutes les orientations possibles. Et un super spot à van au camping du bois de Madelie, avec piscine et immenses emplacements bien ombragés.
On enchaine donc les ploufs avec David et Nico, nos moniteurs de la première semaine, deux forces tranquilles d’un calme exemplaire. Je me sens sereine avec eux. Ma confiance en moi attachée à un parapente commence à émerger. Les décollages s’enchainent, pas le temps de se poser de questions. On découvre ainsi tous les sites de vol du secteur. Avec 18 vols à notre actif, on valide le brevet initial sur le site de Bergies Nord. La lumière de l’aube dans le fond de vallée rend contemplatif. L’air calme du matin nous fait glisser en douceur dans ce paysage onirique. Il me manquait juste un bon Pink Floyd dans les oreilles pour complètement planer.
Faites plusieurs stages progression
Le deuxième stage progression déclenche à coup sûr l’accès à la sérénité. La multiplication des vols ainsi que les nombreux exercices décuplent la confiance en soi. Et si vous pouvez changer d’école et de sites c’est encore mieux. Apprendre avec de nouveaux moniteurs qui peuvent avoir une pédagogie mieux adapté à votre personne. Découvrir de nouveaux sites pour enlever l’appréhension de l’inconnu et apprendre à analyser le terrain. La quantité de sites différents sur lesquels on a volé aux Baronnies, nous a fait excessivement progresser.
Pour notre deuxième stage progression, j’aurai voulu continuer avec David et Nico. On s’attache à nos moniteurs au petit soin pour nous. Finalement ce sera Tim et Jildas. Et qui dit nouveaux instructeurs, dit nouvelle pédagogie. D’ailleurs on n’a pas la chance tous les jours d’être encadré par Tim Rochas, jeune compétiteur de classe mondial et concepteur de voile tout en restant humble et accessible. Quant à Jildas, un vrai chaman nous coachant à la perfection tout en douceur et avec des objectifs repoussant nos limites.
J’ai commencé ce deuxième stage en étant à côté de la plaque avec les régimes de vol. J’ai terminé le stage en enroulant un thermique. Quant à Mika il voulait faire que des ploufs, il termine la semaine avec un Soaring d’1h30 au soleil couchant face au Mont Ventoux. Je vous le dis, ce stage donne l’accès à la sérénité et la confiance en soi.
L’enchainement de vols en mode téléguidé donne de bonnes sensations. Les bases techniques s’étoffent petit à petit. On comprend et analyse mieux le plan de vol. Les débriefings avec les moniteurs gonflent le mental. Ils ne tarissent pas d’éloge sur nos compétences naissantes, tout en nous aiguillant sur nos points de progression. Et ils finissent par nous dire « va voler de tes propres ailes, t’es prêt »
Les outils internet utiles pour préparer un vol
Tous ces outils nous ont été présentés par nos différents instructeurs. Ils nous les font utiliser pour nous habituer à la prise de décision, l’autonomie. Est-ce que ça vole ? Quelle direction, donc quel site de vol ? Quand ? Ces outils sont perfectibles, mais apportent beaucoup d’informations pertinentes. Cela peut faciliter le choix du site de vol. Les conditions peuvent être très différentes à 40 km près.
Vous pouvez les consulter sur les sites internet ou installer les applications sur votre smartphone. Alors phénomènes étranges, on constate un écart entre les valeurs données sur internet et celles des applications. La météo n’est pas une science exacte, l’aérologie encore moins. Il faut trianguler avec les différentes sources d’informations en ayant conscience de l’erreur possible ou probable.
D’ores et déjà avec notre toute petite expérience, on peut vous affirmer la chose suivante. Seul le ressenti sur le terrain dira si ça vole ou pas !
- Windy remporte ma préférence. On peut afficher les prévisions de vent de 5 modèles sur 5 jours. Le modèle Arome semble parfois le plus réaliste à court terme. Mais c’est toujours à prendre avec des pincettes.
- Vélivole s’exploite merveilleusement bien sur 24h. On voit bien les changements de direction et d’intensité de vent en cours de journée.
- Balise : Spotair, application extra pour voir les données des balises en direct. Cela peut éviter de se faire 1h de hike and fly, marche et vole dans notre belle langue de Molière !
- Cartographie : la carte de la FFVL pour identifier les sites de vol, géoportail pour repérer le sentier qui monte au déco.
Le jour J, action et décision
Voilà enfin arrivé le fameux jour de ce premier vol autonome en parapente. Vous avez choisi votre site parce que vous le connaissez et que l’air est calme. Ah oui ils ont tous la banane les parapentistes aguerris au décollage, toi débutant tu ne l’auras pas tout de suite. Contrairement à Icare, n’allez pas vous bruler les ailes. Ne voler pas pendant les périodes de thermiques comme on l’a fait. Notre expérience fut enrichissante mais bien remuante.
Surtout soyez maitre de votre décision. Ne vous laissez pas influencer par des parapentistes très aguerris pour qui les conditions sont faciles. La décision de voler est propre à chacun et à son niveau. Il faut arriver à se mettre dans une bulle pendant la préparation de la voile et la prévol. Ne vous faites pas polluer par ce qu’il se passe autour de vous. Gardez de la lucidité sur vos capacités et soyez capable d’analyser les conditions à ce moment. Dans le doute, passez votre tour. Tout comme en montagne, il faut savoir renoncer au sommet lorsque les conditions sont trop dangereuses.
Votre décision est forcement la bonne. Et si ça vole, le bonheur s’accroche à votre aile pour vous décoller du sol avec légèreté.
Le débriefing
Le débriefing fait parti intégrante de l’activité parapente. Pendant les stages, les moniteurs nous demandent d’exprimer nos ressentis à chaque vol ou chaque exercice. Il faut mettre des mots sur des sensations. Pour progresser, ce débriefing est essentiel.
C’est très utile de tenir un carnet de vol avec pleins d’annotations. On peut les relire plus tard et revivre certains vols plus marquant que d’autres. Et si on a bien détaillé le vol, on analyse ce qui c’est mal passé et ce qui est faisable pour y remédier.
Bref ce principe de carnet se fait également sur internet sur le site de la FFVL ou sur d’autre site.